vendredi 13 janvier 2012

Biscottis amandes, figues noires et miel

Aujourd'hui, il neige encore... et encore!  J'ai envie d'une grande courtepointe pesante, d'un bon thé à la framboise et de détente dans mon linge mou.  Plus la journée avancera, plus ça viendra!  Et puis demain, c'est la fin de semaine.  Le samedi, c'est une journée merveilleuse; celle où ma table de bois devient soudainement trop petite parce qu'autour s'y entassent les gens que j'aime.  Maman, papa, ma soeur et mon frère....  beau papa et belle maman, "mononcle Vincent", des amis même parfois se réunissent à la maison pour la soirée.  Mon âme maternelle se réjouie à l'idée de voir tout ce beau monde manger et discuter.  Les réunions familiales sont plus qu'importantes à mes yeux.  Et puis il me titillait de faire plaisir à ma Maman chérie....  des biscottis, trempouillés dans un café chaud après le repas de demain (moi j'ai plutôt l'impression qu'elle n'attendra pas plus loin que la collation de fin d'après midi!) la feront certainement sourire.  


Cette histoire de biscottis me ramène quelques années en arrière, alors que je travaillais comme garde manger.  En fait, nous étions deux; je travaillais avec une jeune femme merveilleusement talentueuse et gentille.  Katherine qu'elle s'appelle, mais moi je l'avais nommé "ma Puce".  Elle avait (et a toujours, heureusement, ce ne sont pas des souvenirs posthumes!) un talent fou je vous dis.  Elle sortait à peine de l'école et savait toutes ses bases par coeur et travaillait avec un aplomb déconcertant.  Seulement, la pâtisserie, c'était pas sa tasse de thé.   Vous savez, j'ai eu la chance de faire les deux formations, mais dans la restauration,  un cuisinier est un cuisinier et un pâtissier, un pâtissier.  Mais ma Puce, j'avais confiance en elle, tout ce qu'elle touchait ou presque se soldait en un succès.  Sauf, les biscottis.  Et ils étaient sur le menu "desserts à la carte", alors pas moyen de s'en sauver.  Quel plaisir nous avons eu avec cette "maudite" recette.  Katherine les ratait plus souvent qu'autrement et moi je récupérais les biscuits manqués en crumble (quand ils étaient récupérable ;) ).  Souvent, ils sortaient du four *schmu* -schmu était un qualificatif inventé par moi même à cette époque, désignant une "chose" ayant l'air d'un tas... spécial-.  Souvent ils sortaient trop foncés.  Parfois même, durs, mais trop durs!  Alors là, on les passait en gâteries à la maître d’hôtel qui en raffolait et qui avait, ma foi, des dents d'une solidité, du roc on aurait dit. 

Alors voilà la fameuse recette.... allez vous les réussir?

Biscottis :

2 tasses de farine
1/3 de tasse de farine d'amande (si vous n'en avez pas, substituez par de la farine)
1/2 cuillère à thé de poudre à pâte
1/2 cuillère à thé de bicarbonate de soude
1/2 cuillère à soupe ou plus de cannelle (certains aiment le gingembre)
3/4 de tasse de sucre
2 oeufs
1/4 de tasse de miel
1 cuillère à soupe de zeste de citron (facultatif)
4 cuillère à thé de liqueur (j'ai utilisé du Cointreau, cette fois-ci,  d'autres fois du Frangelico ou du Rhum)
4 cuillère à thé de thé ou d'eau chaude
1 tasse de garnitures à votre choix, pour moi c'était des figues noires séchées, des amandes effilées, quelques canneberges séchées.  Vous pourriez choisir des pistaches, des abricots séchés, des éclats de chocolat...  Mais pour moi, l'association figues - cannelle - miel - amande - agrumes en est une fantastique.


Réhydrater les garnitures dans un bol avec le thé et la liqueur préalablement chauffés.  Couvrez d'une pellicule plastique.  Réserver.

Dans le bol d'un mélangeur sur socle ou bien avec un batteur à main, battre le sucre avec les oeufs.  Ajouter le miel et ensuite les zestes, les garnitures et leur liquide. 

Séparément, tamiser ensemble la farine, la poudre à pâte, le bicarbonate et la cannelle.  Ajouter le tout à l'appareil aux oeufs.   Eh bien, la pâte est prête!  Déposez là sur une plaque à biscuits doublée de papier parchemin enfariné.  Jeter une petite poignée de farine sur la pâte pour pouvoir former le pâton en un bloc avec vos mains.




























 Enfourner à 350 un bon 45 minutes.  Tapotez le dessus du biscotti avec les doigts pour voir si il est cuit ou enfoncez y un couteau pour vous assurer que la cuisson est complète.  Ça devrait ressembler à ceci :


Laissez refroidir le biscotti un peu afin d'être capable de l'agripper et de le trancher à une épaisseur d'un centimètre et demi.  Coupez dans la largeur pour de petits biscottis ou en diagonale pour des plus longs.  Étalez à plat dans la plaque et remettez-les au four encore à 350.  


Moi je les ai laissé 20 minutes.  Ils seront durs mais pas trop, juste parfait pour faire mouillette dans du café, du thé ou même un vin chaud.  Plus que ça, ils sont très durs (n'est-ce pas Katherine?).  Si toutefois mamie a des prothèses chancelantes, vous pouvez réduire le temps de séchage.  Dans ce cas, vous pourriez les manger sans café si temps de guerre se produisait!   Ne vous fiez pas à la texture au sortir du four; ils seront mous mais durciront en refroidissant.   Vous pourriez recouvrir la moitié de chaque biscotti de chocolat noir ou blanc!


Bonne détente!

4 commentaires:

  1. Je ne peux que répondre à ce délicieux billet.
    En effet, en tant que LA Katherine, je m'y sens particulièrement interpellée et/ou jugée, c'est selon! Haha!

    Les années ont passées depuis... et saches que je ne maîtrise toujours pas cette fichue recette! Et pourtant, ce n'est pas faute de manquer de pratique!

    Tu dois savoir mon amie que j'ai un souvenir intarissable de ton acharnement envers mon insuccès (tout pour ne pas dire défaite..!) de biscottis. Je n'ai pas assez de mes deux mains pour compter les "mais c'est pas si pire ma puce!" ou encore les "Humm.. j'suis certaine pouvoir les récupérer pour autres choses..." ou encore les "Bon. On va les jetter et recommencer, ce n'est pas si grave.."
    Tous ces encouragements n'ont assurément pas fait de moi une meilleure pâtissière mais sans l'ombre d'un doute une meilleure personne.

    Tu es pour moi quelqu'un qui possède une passion et une créativité sans borne. Artiste jusqu'au bout des doigts..

    Merci Cindy de partager notre métier ainsi que ton expérience à tous et toutes. Tu fais sans contredit honneur à la profession.

    Ta puce
    xxxxxx

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    1. <3 Une surprise à chaque fois qu'on ouvrait le four... merci pour ce mot, ça me touche tellement! xxxx

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  2. Merci de cette belle recette. J"ai réussi.

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